Les architectes du centre Pompidou

Renzo Piano

Issu d’une famille de constructeurs et d’ingénieurs génois, Renzo Piano (né en 1937) suit des études d’architecture au Politecnico de Milan. S’il est difficile de résumer l’œuvre d’un architecte qui construit dans le monde entier depuis les années 1970, on peut relever deux caractéristiques majeures. D’une part, les bâtiments de Piano sont le fruit d’un équilibre entre art et technique. Grand admirateur de Jean Prouvé, Renzo Piano expérimente continuellement des procédés constructifs nouveaux. Pour lui, l’architecture ne se résume pas seulement à la conception en agence mais doit être connectée avec la mise en chantier. Cette approche “technophile” se vérifie dans la plupart de ses projets, depuis le centre Pompidou jusqu’au tribunal de Paris, livré en 2017. L’autre aspect marquant de son œuvre est tout particulièrement visible avec le centre culturel Jean-Marie Tjibaou, construit à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) en 1998. Renzo Piano a pour ambition de créer une harmonie, ou au moins un dialogue entre un édifice et son environnement.

Richard Rogers

Richard Rogers est britannique mais il est né à Florence (Italie) en 1933. On peut l’identifier comme un des grands héritiers du modernisme et de ses “héros” : Mies van der Rohe, Le Corbusier… Il fait ses études à l’Architectural Association, une école d’architecture privée à Londres très connue pour son cosmopolitisme et son approche avant-gardiste. Il s’associe à Renzo Piano de 1969 à 1978. À la tête d’une agence (RSHP pour Rogers Stirk Harbour + Partners) dont les bureaux se situent à Londres et Shanghai, Richard Rogers et ses associés construisent à travers le monde entier. Beaucoup de leurs projets s’inscrivent dans la lignée du centre Pompidou et poursuivent l’idée d’une architecture high-tech fondée sur le fonctionnalisme, la transparence, la légèreté, le dialogue entre création et technique.

Peter Rice (1935-1992)

Peter Rice fut l’un des grands ingénieurs de la seconde moitié du 20e siècle. Irlandais, il étudie à Belfast l’ingénierie aéronautique et le génie civil. Il rejoint le bureau d’études Ove Arup fondé par l’ingénieur du même nom. Cet ingénieur sera particulièrement aimé des architectes en raison de sa formation scientifique extrêmement rigoureuse alliée à une approche sensible et imaginative, et une grande passion pour la poésie et la philosophie. Sa grande ouverture d’esprit lui permet de travailler sur des projets très ambitieux qui constituent des défis techniques sans précédent : l’opéra de Sydney (Jørn Utzon arch., 1973), les grandes verrières de La Villette (Alain Fainsilber arch., 1986), Menil Collection (Renzo Piano arch., 1987), le Nuage comme suspendu au milieu de la grande arche à La Défense (Johann Otto von Spreckelsen, Paul Andreu, 1984-1989)… Il disparaît prématurément en 1992.