Les mosaïques de Cordoue : de Byzance à al-Andalus en passant par Damas

Entrée du mihrab de la mosquée de Cordoue
Entrée du mihrab de la mosquée de Cordoue | © INHA
Mosaïques et frises en marbre du mihrab de la mosquée de Cordoue
Mosaïques et frises en marbre du mihrab de la mosquée de Cordoue | © BnF

Les mosaïques qui ornent le pourtour du mihrab figurent parmi les plus grands chefs-d’œuvre de l’art islamique. Elles constituent une sorte de synthèse de plusieurs techniques et cultures.
Au moment de la construction de la mosquée, Byzance (actuellement Istanbul), siège de l’Empire byzantin (ou Empire romain d’Orient) est le foyer principal de la mosaïque à fond d’or. Les artistes utilisent des tesselles incolores recouvertes de feuilles d’or et des smaltes (émaux) bleus, rouges, verts. La réputation des mosaïstes byzantins se répand sur tout le pourtour méditerranéen. À Ravenne (Italie) par exemple, ou à Venise (dans la basilique Saint-Marc), les églises sont entièrement revêtues de ces magnifiques mosaïques qui renvoient la lumière.

Des artistes byzantins

En raison des bonnes relations diplomatiques avec le calife de Cordoue, le chef religieux byzantin aurait envoyé des mosaïstes pour parer le mihrab et les parties les plus importantes de la mosquée, comme la coupole nervurée de la maqsura. Le style précieux, le recours à des motifs végétaux et abstraits renvoient bien sûr à l’interdiction, dans l’Islam, de représenter des êtres vivants et animés.