Les outils et méthodes du géomètre

Les outils du géomètre : le niveau à lunette
Les outils du géomètre : le niveau à lunette |

© ENPC

Les outils du géomètre : la planchette
Les outils du géomètre : la planchette |

© BnF

Le relevé topographique vise à réaliser une carte ou un plan du terrain en prenant en compte le relief (altimétrie), les constructions ou les voies (planimétrie). Plusieurs étapes sont nécessaires : la reconnaissance, le levé, le calcul et le report des points sur le papier.
Pour réaliser ces opérations, le géomètre dispose d’outils de mesure de précision. Ils nécessitent d’être très méticuleux.

  • La planchette sert pour la planimétrie. Fixée sur un trépied, c’est en quelque sorte une table à dessin orientable. Le disque, qui servira de support au relevé, doit toujours être orienté au nord. La planchette est inventée par le colonel Goulier, personnalité importante dans l’histoire de la topographie.
  • La chaîne d’arpenteur est utilisée au 19e siècle pour mesurer les distances. Elle est composée de fils d’acier de 20 cm de long reliés par des anneaux.
  • Le niveau à lunette ou niveau optique permet le relevé altimétrique ou nivellement. Il est fixé sur un trépied. On l’utilise avec une mire. Le niveau à lunette joue le même rôle que le niveau de maçon, mais sur des portées plus importantes. Cet instrument ne peut être manipulé qu’à deux : le géomètre et l’aide – ou porte-mire. Avant l’invention de cet instrument, on utilisait un niveau à eau.
Les outils du géomètre : le théodolite
Les outils du géomètre : le théodolite |

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Les outils du géomètre : le tachéomètre
Les outils du géomètre : le tachéomètre |

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  • Le tachéomètre est l’outil principal du géomètre principalement pour les opérations de levers de terrain. Il permet de prendre les distances et les dénivellations. Bien que le terme "tachéomètre" apparaisse dès le milieu du 19e, il ne s’agissait alors que d’un théodolite équipé d’un stadimètre (outil d’évaluation de distances). On ne peut réellement parler de "tachéomètre" que si l’appareil est capable de mesurer des distances par lui-même. La mesure des distances se fait grâce à un télémètre à visée infrarouge intégré dans le tachéomètre.
  • Le théodolite permet de réaliser des alignements et des implantations d’ouvrages sur les chantiers. Cette lunette articulée sur deux axes (vertical et horizontal) est montée sur une fourche. Deux cercles gradués indiquent les angles (en topographie, on parle de grades et non de degrés).
  • L’équerre optique sert à implanter un angle droit et tracer une perpendiculaire entre deux jalons. Ce dispositif est fait de miroirs positionnés à 45 degrés l’un par rapport à l’autre.
Organisation d’une équipe de géomètre ou arpenteur pour un relevé
Organisation d’une équipe de géomètre ou arpenteur pour un relevé |

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Organisation d’une équipe de géomètres pour un relevé

  • Le croquiseur est chargé de dessiner un plan approximatif du terrain. C’est lui qui décide du placement des piquets. Les dessins exécutés sur le vif – et sur papier bulle – s’appellent des “minutes” qui sont retravaillées et recalquées.
  • L’observateur est chargé de la manœuvre de l’instrument. C’est lui qui installe le tachéomètre sur le piquet de station. À côté, le teneur de carnet inscrit les données mesurées par l’observateur. Le carnet des calculs doit correspondre aussi à celui du croquiseur.
  • L’aide-topographe accomplit des services comme celui de porter les mires.

Après ces opérations de terrains un important travail de mise au propre était réalisé au bureau d’études.
Aujourd’hui, l’utilisation des GPS, des stations totales robotisées (tachéomètre équipé d’une télécommande et d’une réception), de la visée laser sans réflecteur, des logiciels de D. A. O. et de calcul ou des traceurs ont modifiés les conditions de travail du géomètre. Il est possible de réaliser seul des opérations qui ne pouvaient se faire avant qu’en équipe. Le télémètre laser et le scanner 3D permettant des relevés d’ouvrages et de bâtiments commencent à se généraliser.