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Enseigne de serrurier, Obernai

Enseigne de serrurier, Obernai
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Pendant le Moyen Âge, comme pour les autres métiers, celui de serrurier se structure progressivement. La grande famille des "fèvres" ou "ferrons" (travailleurs du fer) était divisée en trois grandes catégories : les maréchaux, les couteliers et les serruriers. Au XIIIe siècle, la corporation des maréchaux-ferrants est créée, pour se maintenir jusqu’au XVIIIe siècle, alors que celle, plus tardive, des serruriers date du début du XVe siècle. Les règlements qui dictent les horaires et les jours de travail sont identiques pour tous les artisans et ouvriers. Même chose pour les conditions d’apprentissage : le maître recueillait alors pour plusieurs années un ou deux apprentis qu’il considérait comme des membres de sa famille et à qui il livrait tous ses secrets de fabrication.
L’ensemble de ces règlements, bien connus grâce au Livre des métiers que le prévôt de Paris Étienne Boileau a rédigé en 1 268, est contrôlé par des jurés qui visitent régulièrement les “ateliers-boutiques”. En cas de manquement aux lois, les serruriers se voient confisquer (voire détruire) leurs objets et s’acquittent d’une amende. Les serruriers qui fabriquent des fausses clés ou des objets défendus peuvent subir des peines corporelles. Des punitions sévères sont appliquées en cas de délit grave : si un serrurier met ses compétences au service du vol ou d’une entreprise criminelle, il peut même être condamné à mort. Le corps, laissé sur la potence en guise d’exemple pour la population, est accompagné de l’inscription "crocheteur de porte"…
© Bnus
  • Provenance
    Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, NIM13671
  • Lien permanent
    ark:/12148/mm3202016513