L’Empire ottoman

Flotte ottomane
Flotte ottomane |

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Fondée en 1281, la dynastie ottomane est, dans la civilisation de l’Islam, l’une des plus constantes et les plus durables. À son apogée, le sultan qui siège à Istanbul, nouveau nom de Constantinople depuis sa prise en 1453, règne sur un immense territoire. La chute de l’Empire ottoman intervient seulement sept siècles plus tard, en 1918.

Une dynastie née en Anatolie

Selon la légende, ‘Uthmân Ier (1256-1324/1326 ? ), originaire d’Asie centrale, conquiert les premières terres de ce qui deviendra un gigantesque empire, repoussant ses frontières les siècles suivants à des milliers de kilomètres. Le cœur de l’Empire ottoman est l’Anatolie (actuelle Turquie), ravie au cours de grandes batailles notamment contre les croisés et l’Empire byzantin tout au long des 14e et 15e siècles. Grâce à la mise en place rapide d’une administration rigoureuse et à l’organisation d’une armée puissante, l’Empire ottoman voit l’une de ses consécrations avec la prise de Constantinople – rebaptisée Istanbul – en 1453.

Une mosaïque de peuples

À son apogée aux 15e et 16e siècles, l’Empire ottoman étend son pouvoir jusqu’à l’Europe centrale et au Maghreb d’une part, à la Mésopotamie et aux rives de la mer Caspienne d’autre part. Au sud, une bonne partie de l’actuelle Égypte et toute la rive occidentale de la péninsule arabique – soit les rives de la mer Rouge – sont sous le contrôle du sultan qui siège à Istanbul.

Le Grand Turc
Le Grand Turc | © Bibliothèque nationale de France
L’Empire ottoman au 17e siècle
L’Empire ottoman au 17e siècle |

© Bibliothèque nationale de France

L’empire est composé de peuples très différents comme les Arabes, les Grecs, les Hongrois, les Persans, les Slaves, ou les Turcs, à qui il n’est pas imposé de rejoindre l’Islam. Cette tolérance religieuse se vérifie aussi avec l’accueil réservé aux juifs, alors persécutés par la chrétienté.

De Constantinople à Istanbul

En 1453, Constantinople conquise devient Istanbul, capitale de l’Empire ottoman. La ville doit rayonner sur le monde, non seulement par les armes, mais aussi par les sciences et les arts. À la cour, les sultans s’entourent des plus grands savants, mathématiciens, astronomes… mais aussi d’artistes et de poètes. Les architectes sont appelés à construire les plus beaux édifices le long du Bosphore : mosquées, palais, bazars, universités, caravansérails, bains, complexes architecturaux.

Lettre de Soliman le Magnifique à François Ier
Lettre de Soliman le Magnifique à François Ier |

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Vue d’Istanbul, anciennement Constantinople
Vue d’Istanbul, anciennement Constantinople | © Bibliothèque nationale de France