Éclairer le phare : du bois au charbon

Le phare d’Alexandrie
Le phare d’Alexandrie | © BnF

Au sommet des phares romains et des "tours à feu" du Moyen Âge brûle un simple feu de bois alimenté en permanence.

À Cordouan, au moment de la mise en service du phare, le combustible est de l’huile brûlant dans une lanterne de pierre. La flamme est protégée du vent par des vitres épaisses qui en atténuent la luminosité. Mais la combustion de l’huile ronge la pierre, et la lanterne menace de s’effondrer.

À partir de 1717, l’huile est remplacée par du charbon qui brûle à l’air libre dans un réchaud métallique, selon les modèles des phares anglais. Chaque nuit, on consomme 100 à 150 kg de charbon portés à dos d’homme jusqu’en haut de la tour. Quelques années plus tard, grâce aux progrès de la métallurgie, un ingénieur, Bitry, conçoit une lanterne de fer et de verre haute de 5 m et d’un diamètre de 2, 70 m qui abritera le foyer du phare. Ce système "fer et charbon" est installé à Cordouan à partir de 1727, puis s’étend à la plupart des autres phares des côtes françaises.