Femmes et architecture

La “cuisine de Francfort”, conçue par Margarete Schütte-Lihotsky en 1920
La “cuisine de Francfort”, conçue par Margarete Schütte-Lihotsky en 1920 | By 8linden Frankfurter Küche, Christos Vittoratos [CC BY-SA 3. 0 (https : //creativecommons. org/licenses/by-sa/3. 0) or GFDL (http : //www. gnu. org/copyleft/fdl. html)], from Wikimedia Commons

L’architecture a longtemps été un métier réservé aux hommes. À partir de la fin du 19e siècle, quelques femmes commencent à faire bouger les choses.

La première femme admise à l’École des beaux-arts de Paris dans la section architecture est une Américaine : Julia Morgan, qui obtient son diplôme en 1892.

D’autres pionnières s’imposent progressivement dans un univers encore exclusivement masculin. Elles passent souvent par le design, comme Eileen Grey, Margarete Schütte-Lihotsky ou Charlotte Perriand. Toutes contestent la structure familiale traditionnelle selon laquelle l’homme a un emploi tandis que la femme reste à la maison pour s’occuper du foyer et des enfants. Leurs projets ont pour ambition de renouveler le rôle de la femme dans la société. Ainsi la fameuse “cuisine de Francfort”, conçue par Margarete Schütte-Lihotsky en 1929 pour un projet d’habitat social a pour but, un peu comme la maison Schröder, de libérer la femme des corvées ménagères. De petites dimensions, cette cuisine est peut-être la première cuisine aménagée avec une multitude de solutions pratiques pour gagner du temps et consacrer celui-ci à d’autres activités, sans doute plus valorisantes.

En ce qui concerne Truus Schröder, ses collaborations avec Gerrit Rietveld proposent toujours des espaces ou des objets adaptés à une femme moderne, libre et traitée à égalité avec les hommes.