La fabrication de la brique

Briquetterie : préparation de la terre à briques et travail du mouleur
Briquetterie : préparation de la terre à briques et travail du mouleur |

© Bibliothèque nationale de France

Avant le 19e siècle et la Révolution industrielle, les procédés de fabrication de la brique en France restent artisanaux et ne permettent qu’une production à petite échelle.
Les ingrédients nécessaires à la fabrication d’une brique sont les mêmes que pour les tuiles ou tout type de céramique : il faut de l’argile, du sable et de l’eau.
L’argile, terre riche et grasse que l’on extrait de puits, de mines ou de carrières, est déterminante pour la couleur et la qualité de la brique. Par exemple, le rouge profond et chatoyant que l’on observe place des Vosges est dû à la présence dans l’argile d’oxyde ferrique. On mélange cette matière première, qui doit être la plus fine possible, avec de l’eau et du sable en quantités variables.
Puis on pétrit le tout, à l’époque au pied. Cette phase permet d’éliminer les derniers cailloux et les impuretés. Tout l’enjeu est d’obtenir un résultat homogène, qui garantit la stabilité lors de la cuisson – la brique ne doit, à l’épreuve du feu, ni se fendiller, ni se déformer. La pâte ainsi obtenue est façonnée et aplatie dans un moule en bois.
Avant la cuisson et toujours pour assurer leur solidité et leur homogénéité, les briques doivent sécher sur des palettes de bois, à des températures douces.
Après cette période de séchage, la brique est durcie. Il faut achever sa fabrication par une cuisson au four.
Cette phase délicate peut s’effectuer de deux façons : soit on transporte les briques vers des fours, soit on adopte la méthode de la cuisson “à la volée”. On met alors le feu aux briques qui sont empilées et alternées avec des couches de charbon. La température de cuisson doit atteindre 850 à 1200 °C en fonction de l’argile utilisée.