Le grès flammé

Entrée du Castel Béranger : le grès flammé
Entrée du Castel Béranger : le grès flammé | © ETH-Bibliothek Zürich / e-rara.ch
Détail des motifs en grès flammé d’un hall d’immeuble par Adolphe Bocage
Détail des motifs en grès flammé d’un hall d’immeuble par Adolphe Bocage | © Simon Texier

Le grès est obtenu à partir d’une argile cuite à très haute température (1 200 °C), et qui prend à la cuisson une couleur assez foncée, entre gris et marron. Le résultat obtenu est d’une très grande résistance. Après une première cuisson, les pièces peuvent être recouvertes de plusieurs couches d’émail de teintes différentes avant d’être repassées au four. On obtient alors des reflets métalliques et changeants qui rendent chaque pièce unique.

Le grès flammé est l’un des matériaux importants du Castel Béranger, mais aussi l’un des plus représentatifs de l’Art Nouveau parisien. Il y est employé pour le revêtement intérieur mural du vestibule d’entrée, ainsi que les cheminées des appartements, des briques vernissées pour les bow-windows en façade et des linteaux de fenêtres composés d’une frise. C’est Alexandre Bigot, spécialiste de la céramique architecturale, qui crée les grès du Castel Béranger. Il y réalise là sa première commande importante.