L’art gothique

Histoire

L'art gothique

L’art gothique

L’art gothique se substitue peu à peu à l’art roman au cours de la seconde moitié du 12e siècle. On le reconnaît à l’utilisation de la voûte sur croisée d’ogive, des arcs-boutants, soutiens extérieurs qui viennent renforcer les murs en équilibrant les poussées. Ces nouvelles techniques rendent possible le percement de larges et hautes fenêtres en arc brisé, habillées d’importantes surfaces de verre et de vitraux. Dans les édifices gothiques, contrairement au roman, la lumière coule à flots.
Le gothique est en premier lieu un art religieux, qui s’exprime surtout dans les cathédrales. Mais il se développe aussi dans des édifices civils, des palais, des châteaux forts ou des maisons.
On distingue trois périodes pour le style gothique.
– le gothique primitif (fin 12e-début 13e siècles) est encore proche du roman. Les édifices restent trapus et ne bannissent pas les arcs en plein cintre. Sur la façade apparaissent les "roses", grandes ouvertures circulaires subdivisées par des armatures ouvragées en pierre, le plus souvent munies de vitraux ;
– le gothique à l’apogée (milieu 13e siècle) : l’arc brisé, plus résistant que le plein cintre, se généralise. Les édifices gagnent en hauteur et en légèreté ;
– le gothique flamboyant (14e-15e siècles) : les décorations se multiplient et deviennent exubérantes. On parle de gothique "flamboyant" en raison des sculptures en forme de hautes flammes qui habillent les édifices.

L’arc-boutant de Reims, © Bibliothèque nationale de France